RENÉ BOISNEAU, « le cartonier »
1951-2012
Né le 17 janvier 1951 à Lasseron, en Belligné (44) entre moulins et bords de Loire.
Fils de cocassier, René prend vite place auprès de ses frères : « les volatiles, on les plumait par régiments ! » dit-il.
En 1973-74, il suit une formation à l’école de La Vie Active à Chartres : il sculpte le bois, travaille le papier, le rotin, fabrique un tour de potier, un métier à tisser.
Il pratique les techniques du cuir et du textile en observant des artisans du Sahel, au cours d’un voyage au Sahara.
Porte-mire en cabinet de géomètre, ouvrier, puis technicien chez France Télécom. Son bureau, dans un bâtiment des P.T.T., dans les sous-sols de Paris, se transforme en atelier. La nuit, il construit : marionnettes, mains, costumes, harpes celtiques, contrebasse…
La musique demeure en toile de fond. Il joue de la harpe quotidiennement et intègre le choeur de Saint-Eustache à Paris, de 1990 à 94.
L’été, il dirige des camps spectacles via le comité d’entreprise : il fabrique des marionnettes et des masques avec les adolescents. Ensemble, ils sillonnent la Dordogne en roulotte et jouent leurs spectacles de village en village.
C’est au Landreau, dans le vignoble nantais, qu’il s’installe progressivement avec sa famille.
En 1993, il découpe le carton par hasard, réalisant pour le jeu de piste de l’école de ses enfants, une Tour Eiffel en carton, haute de 2,50 mètres.
C’est là qu’il découvre le carton.
Ses outils : un crayon et un cutter à la lame bien aiguisée.
Sur de grandes plaques de carton, il dessine et découpe au fil de son inspiration du moment, souvent une idée, un mot ou une phrase.
Les formes s’imbriquent, les scènes s’entremêlent.
La musique est présente, « compagne de chaque instant dans mon travail. La musique c’est le ciment de l’histoire. »
Le centenaire du Belem, trois-mâts barque, accueille en 1996, la première exposition des vitraux de carton, sur les quais de Loire à Nantes.
Il exposera essentiellement dans sa région, dans certaines galeries et à la demande de festivals.
Lors des expositions, René Boisneau conte ses cartons avec gourmandise, humour et dérision sous-jacents.
Il est décédé à Nantes le 29 juin 2012.
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